L'atelier du portraitiste
Dès sa naissance, la photographie exploite le genre du portrait, cet art de la personne qui célèbre le sujet et ouvre l’âge démocratique de la représentation de soi. Peu de photographes négligent cette activité qui leur permet de vivre. À cette époque, aller chez le photographe pour se faire tirer le portrait représente un moment important qui se prolonge ensuite par l’accrochage de l’image dans l’appartement familial.
Jean Pasquero maîtrise parfaitement cette cérémonie qu’il sait mettre en scène pour accueillir comme il se doit son client. Si la ressemblance parfaite doit être assurée, il n’oublie pas qu’il faut aussi satisfaire celui qui pose. Alors il cherche le meilleur éclairage, la composition la plus appropriée, conseille le modèle dans sa pose, rectifie son vêtement pour trouver selon Jean Pasquero « un reflet de beauté même sur le modèle le moins favorisé ». Puis vient tout le travail de prise de vue, l’appréciation juste du temps de pose, la conduite délicate du développement du cliché, sa retouche, le choix du papier le plus adapté à l’impression de l’image, sa présentation.
Au fil des années, le portrait se déplace du professionnel vers l’amateur. Il n’est pas encore question de « selfie », mais déjà s’amorce le déclin d’une pratique auquel le photographe professionnel doit remédier en diversifiant ses activités.
Portrait d'enfants - Jean Pasquero, Lille, 1910
Portraits de soldats de l'armée britannique - Jean Pasquero, Hesdin, 1914 - 1918
Emilienne Parent - Jean Pasquero, 1er quart du XXe siècle
Portrait d'une fillette - Jean Pasquero, entre 1907 et 1925
Version du portrait en pied du champion du monde de lutte Louis Lemaire - Jean Pasquero, reproduction dans le
journal Le Nord Illustré du 1er février 1912
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